Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)

Sommaire

Le TOC ou trouble obsessionnel compulsif est un trouble du comportement qui peut concerner tout individu à un moment de sa vie. Hommes et femmes sont concernés par ce trouble, qui touche actuellement 2 à 3 % de la population.

Bon à savoir : les enfants qui ont souffert d'une infection à streptocoques (angine) présentent un risque augmenté de 51 % de présenter des TOC.

Troubles obsessionnels compulsifs : ne pas les négliger

Parfois, les troubles du comportement peuvent être temporaires et se résoudre d'eux-mêmes. Cependant, il en est d'autres plus résistants, qui exigent une psychothérapie, par exemple une thérapie comportementale, afin d'être éradiqués.

Il ne faut pas laisser s'installer de tels troubles, car ils handicapent sérieusement non seulement notre vie privée mais aussi nos relations sociales.

À  noter : le trouble obsessionnel compulsif doit être examiné par un spécialiste dès lors qu'il génère des problèmes relationnels, mais aussi qu'il nuit à notre propre santé en créant de l'anxiété, de l'angoisse, etc.

Troubles obsessionnels compulsifs : les reconnaître

TOC : c'est quoi au juste ?

Le trouble obsessionnel compulsif est un trouble du comportement. Ce trouble qui peut parfois venir d'un héritage familial, comme l'obsession de la propreté chez une femme qui a toujours vu sa mère obsédée par le nettoyage.

Pour bien définir le TOC, il faut d'abord comprendre ce qu'est l'obsession et ce qu'est la compulsion :

  • L'obsession est une pensée qui persiste au point de rendre le sujet anxieux. Le sujet se focalise, porte toute son attention sur un petit détail qui lui semble éminemment important, alors qu'il ne l'est pas objectivement parlant.
  • La compulsion désigne un comportement que l'on répète à l'excès. Là encore, le sujet ne sait pas pourquoi il le fait si souvent, mais s'il n'agissait pas ainsi, il en ressentirait de l'angoisse.

C'est une zone cérébrale, le cortex cingulaire, qui joue le rôle de « chef d'orchestre de la vérification ». C'est donc un dérèglement de cette partie du cerveau qui expliquerait les vérifications à répétition des patients atteints de TOC.

Bon à savoir : aux États-Unis, un des traitements des TOC consiste à détruire certaines parties du cortex cingulaire avec des électrodes ; toutefois cette technique ne fonctionne que chez 35 % des patients résistant aux autres traitements.

Différents Troubles Obsessionnels compulsifs

Il existe différentes sortes de TOC, et l'on peut les classer en 3 grands groupes.

Les premiers sont les TOC liés à tout ce qui touche la propreté, notamment l'obsession des microbes, de la saleté, des virus, etc. Ils sont le fait des personnes :

  • qui se lavent les mains toutes les dix minutes ;
  • qui lavent les boîtes de conserve en rentrant du supermarché avant de les ranger dans leur placard ;
  • qui ont la phobie des lieux publics et ne vont jamais au restaurant pour ne pas utiliser une vaisselle douteuse et attraper les microbes dont elles ont peur.

Viennent ensuite les TOC liés à l'ordre et au rangement : comme la propreté, le rangement est normal dans une certaine mesure. Poussé à l'excès, il devient une obsession permanente : lorsqu'un objet qui n'a pas été remis à sa place, et que cela nous rend anxieux au point d'oublier tout le reste, il s'agit d'une pathologie.

Enfin, les TOC liés à un besoin de tout vérifier de façon excessive, comme vérifier plusieurs fois que le gaz est bien fermé, que les portes de la maison sont toutes verrouillées, que l'on n'a rien oublié (l'obsession des faiseurs de listes).

Troubles obsessionnels compulsifs : réagir

Dans quelques cas, le trouble obsessionnel compulsif est passager et se résorbera tout seul.

Exemple : une femme peut développer des TOC liés à la propreté parce qu'elle vient d'avoir un bébé. Elle passera son temps à laver plusieurs fois la maison par peur des microbes. Lorsque l'enfant grandit, elle peut prendre conscience qu'il n'est jamais malade et qu'elle peut espacer ses séances de nettoyage.

Mais bien souvent, il est utile de faire appel à un spécialiste des troubles du comportement, par exemple un psychologue, un psychothérapeute, et/ou un hypnothérapeute, pour faire par exemple une hypnose éricksonienne.

De nombreux TOC peuvent être traités par une thérapie brève.

La thérapie comportementale et/ou cognitive (TCC) sera accompagnée d'un traitement médicamenteux pour calmer l'anxiété du patient. Selon l'Inserm, cette combinaison TCC/antidépresseurs est la méthode de soins la plus efficace contre les TOC.

Bon à savoir : en cas d'échec de cette approche, il est possible de réaliser une intervention chirurgicale afin de pratiquer une stimulation cérébrale profonde dans la zone du cerveau concernée.

Ces pros peuvent vous aider