La peur de dormir concerne les enfants mais aussi beaucoup d’adultes. Elle est souvent associée à une anxiété permanente, ou bien à une peur de la nuit ou du noir. Pourtant, il existe des solutions pour appréhender ce moment d’angoisse de façon plus facile.
Qu'est-ce que la peur de dormir ?
La peur de dormir peut concerner tout le monde à n’importe quel moment de la vie. Le début de la nuit, et surtout le moment du coucher, est un moment particulièrement angoissant pour beaucoup de personnes. Les causes de cette phobie trouvent souvent leur origine dans l’enfance :
- diminution de la luminosité, et de la vue ;
- peur du noir ;
- conditionnements anxieux de la nuit (par les médias, la famille) ;
- peur de l’agression, de ne pas pouvoir se défendre, sentiment d’insécurité ;
- troubles anxieux, ruminations ;
- solitude.
Comme toutes les phobies, la peur de dormir revêt une intensité plus ou moins importante selon les personnes. Cependant, les conséquences de cette peur ne sont jamais négligeables, et peuvent parfois aller jusqu’à une altération de tous les domaines de la vie quotidienne, que ce soit au travail, en famille, avec les amis, ou sur le plan financier.
Caractéristiques de la peur de dormir
La peur de dormir se caractérise par :
- une appréhension importante du moment du coucher ;
- des conduites d’évitement, avec une attente de plus en plus longue avant d’aller se coucher ;
- une fuite du lit et de la chambre ;
- des attaques de panique et une forte angoisse au moment du coucher ;
- une insomnie ;
- des réveils nocturnes multiples ;
- une fatigue chronique, un épuisement physique et moral sans la possibilité de s’endormir ;
- des ruminations anxieuses ;
- des conséquences sur la vie quotidienne.
Conséquences de la peur de dormir sur la santé
La peur de dormir peut avoir des conséquences multiples sur la santé. En fonction de l'intensité des troubles, certaines personnes particulièrement atteintes de cette phobie, se mettent à fuir leur lit et la chambre. Cette peur plus ou moins intense, engendre :
- une fatigue chronique ;
- une très mauvaise qualité de sommeil, avec des réveils multiples ;
- des troubles de la concentration, de l'attention et de la mémorisation ;
- des troubles anxieux, des attaques de panique, des phobies ;
- une dépression, une mélancolie, pouvant aller jusqu'aux idées suicidaires ;
- un repli sur soi, une solitude et un sentiment de honte et de culpabilité ;
- des conséquences professionnelles, familiales et/ou financières.
Prise en charge de la peur de dormir
Pourtant, souffrir de la peur de dormir n’est pas une fatalité. Il est possible de s’en sortir, avec l’aide d’un psychothérapeute, et la mise en place de certaines habitudes permettant de réduire l’anxiété à ce moment particulier. Les thérapies cognitivo-comportementales sont particulièrement efficaces sur ce genre de phobie pour rationaliser et déconditionner sa peur.
Le respect des règles hygiéno-diététiques de sommeil est essentiel pour ne pas surajouter de l’angoisse à ce moment. La pratique de l’autohypnose, de la sophrologie, des étirements ou du yoga, permettent d’apaiser le corps et l’esprit, afin d’appréhender sans peur le sommeil.
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