Le choc traumatique concerne environ 10 % de la population. Il apparaît suite à un événement inattendu et fort sur le plan émotionnel qui menace parfois la vie du sujet.
Il entraîne dans un premier temps un choc émotionnel qui dure et peut se transformer en traumatisme psychologique avec des séquelles possibles sur plusieurs mois, voire même plusieurs années. Un point s'impose sur le sujet.
Qu’est-ce qu'un choc traumatique ?
Lors d’un choc traumatique, la personne conserve une empreinte psychologique indélébile d’un évènement traumatisant qui s’est passé au cours de sa vie. Il peut s’agir d’un attentat, d’une attaque, d’un viol, d’un accident de voiture ou d’un vol, dont la personne a été victime ou témoin. Cet évènement est toujours inattendu et menace la sécurité au point parfois de faire craindre une mort imminente.
Le choc traumatique entraîne des troubles psychologiques et comportementaux dans la vie quotidienne :
- Dans la plupart des cas, il altère tous les domaines : professionnel, familial, amical ou même financier.
- La personne victime d’un choc traumatique ne se sent plus capable de travailler, de sortir, ou de voir du monde.
- Elle se renferme petit à petit et revit en permanence l’évènement traumatique.
Progressivement, il arrive que toute la personnalité change suite à ce choc traumatique. Après avoir frôlé la mort, la personne victime d’un tel choc pense que sa vie ne sera jamais la même. Sans aide psychologique, une dépression, des idées suicidaires, des consommations d’alcool ou de drogues peuvent apparaître dans les mois et les années qui suivent.
Choc traumatique : symptômes
Les symptômes du choc traumatique apparaissent généralement dans les jours ou les mois qui suivent l'évènement traumatisant. Leur durée et leur intensité varie d'une personne à l'autre en fonction de la manière dont l’évènement a été perçu et non pas en fonction de l’évènement en lui-même. En fonction de sa personnalité et de son histoire personnelle, chacun réagit de façon différente à un même évènement.
Le choc traumatique se traduit par :
- Des reviviscences : la personne revit, plus ou moins fréquemment, l’évènement traumatique, le jour ou la nuit, sous forme de flashs ou de cauchemars. Certains éléments sensoriels comme une photo, une odeur, ou un bruit, peuvent lui rappeler ce qu’elle a ressenti et déclencher une reviviscence.
- Un évitement : elle fait tout pour éviter de se retrouver dans la même situation en prenant d’autres chemins ou en évitant de conduire par exemple. Petit à petit, la personne se replie sur elle-même, fuit le contact avec les autres et développe une forte culpabilité.
- Un changement de l’état psychologique : des troubles du sommeil (insomnie, cauchemars), des difficultés de concentration et de mémorisation, ou encore une agressivité peuvent apparaître. La personne ne peut plus accomplir les tâches de la vie quotidienne, se sent irritable et se met en colère facilement. Elle se sent à « fleur de peau » ou bien déprimée et sans envie.
Ces symptômes peuvent durer plusieurs mois, ou plusieurs années. Ils affectent la vie familiale, sociale et professionnelle de façon conséquente. L’entourage ne reconnaît plus la personne qu’il connaissait avant l’évènement traumatique.
Que faire en cas de choc traumatique ?
Le choc traumatique guérit dans la moitié des cas en quelques mois. Pour certains, il est nécessaire de faire appel à l’aide d’un professionnel de santé (psychologue, psychiatre ou médecin traitant). Des traitements médicamenteux comme des anxiolytiques ou des antidépresseurs, sont parfois nécessaires pour surmonter les symptômes les plus handicapants.
Reconnaître avoir besoin d’aide est souvent la première étape la plus difficile pour la personne victime d’un choc traumatique. Une fois cette étape franchie, il est important de ne pas s’isoler et de s’entourer de soutiens amicaux et/ou familiaux. Parler du traumatisme aide en général à l’intégrer et à le surpasser.
Plusieurs types de psychothérapie existent pour faire face au choc traumatique :
- La Thérapies Cognitivo-Comportementales, seule ou en groupe.
- L’EMDR.
- La psychothérapie de soutien.
- La psychanalyse.
- L’hypnose.
En complément à la psychothérapie, il est important de prendre soin de soi, de se relaxer, d’avoir une bonne hygiène de vie et d’éviter l’alcool et les drogues. Des groupes d’entraide existent pour exprimer ses émotions et lutter contre l’isolement.