L'addiction est un trouble de la personnalité et du comportement qui peut rendre très malade, voire entraîner le décès dans le cas de la toxicomanie.
Il existe d'ailleurs des services spécialisés dans les phénomènes de dépendance dans certains hôpitaux. C'est un véritable problème de santé publique.
Les addictions touchent toute la population, quels que soient l'âge, le milieu social, la situation économique.
De plus en plus de jeunes sont touchés par la dépendance à l'alcool, aux jeux ou à la drogue. Il est donc important de consulter dès que possible.
Comment déceler une addiction ?
Une addiction est un trouble du comportement désignant un attachement excessif à quelque chose (substance, comportement...) pouvant nuire à notre santé ou à notre vie sociale.
Les addictions par rapport à certaines substances comprennent :
- la dépendance au tabac ;
- la dépendance aux drogues ;
- la dépendance à l'alcool ;
- la dépendance aux médicaments ;
- la dépendance à la nourriture.
Les addictions par rapport à des comportements particuliers :
- la dépendance au travail (les « workalcoholics ») ;
- la dépendance aux jeux (casinos, jeux, pari) et à internet ;
- la dépendance aux pratiques sexuelles ;
- la dépendance aux achats (les achats compulsifs) ;
- etc.
Quelle est l'origine d'une addiction ?
L'addiction peut naître à tout moment.
Elle peut être due à un trouble psychologique ou un choc émotionnel, peut surgir pendant une dépression, par exemple lorsque l'on se réfugie dans l'alcool, on se remet à fumer.
Les addictions, lorsqu'elles ne sont pas soignées à temps, peuvent mener à des états plus graves. Voici quelques exemples de maladies ou de conséquences graves qui peuvent être créées par des dépendances :
Dépendances | Exemple de conséquences graves possibles |
---|---|
Toxicomanie | Cancer, troubles vasculaires cérébraux, overdose |
Alcoolisme | Cancer, maladies graves du foie, troubles vasculaires cérébraux |
Dépendance sexuelle | Maladies sexuellement transmissibles (MST) lors de rapports sexuels non protégés |
Tabagisme | Maladies cardio-vasculaires |
Dépendance à la nourriture | Maladies cardio-vasculaires, obésité |
Ces problèmes de santé publique ont d'ailleurs donné lieu au plan 2007-2011 et à la création de centres de référence en addictologie régionaux pour permettre la prévention des addictions et leur prise en charge dans les hôpitaux et services spécialisés.
Le dispositif général de prévention et de prise en charge des addictions
Le dispositif sanitaire est gradué en trois niveaux :
- Niveau de proximité qui comprend : une consultation d’addictologie assurée par des structures sanitaires et médico-sociales et d’une équipe de liaison et de soins en addictologie, ainsi que de lits dédiés à l’addictologie dans une unité d’hospitalisation référente mais non spécialisée en addictologie.
- Niveau de recours qui dispose, outre des équipements de niveau 1, de lits d’hospitalisation en addictologie pour soins complexes, d’un hôpital de jour en addictologie et de soins de suite et de réadaptation assurés par les centres de référence en addictologie régionaux.
- Niveau de référence pour la création de pôles d'addictologie dans les CHU. Outre les prestations et les composantes de niveau 1 et 2, le niveau 3 est chargé de l’enseignement et de la recherche en addictologie.
Comment réagir face à l'addiction ?
Généralement une personne dépendante en a conscience.
Si l'on tente de lui expliquer les points négatifs :
- problèmes de santé ;
- problèmes sociaux, comme les amis qui s'éloignent ;
- on peut perdre son travail ;
- on se ruine avec les jeux et l'on met en péril notre foyer ;
- etc.
Toutefois, cela ne suffira peut-être pas. La preuve : même si l'on dit à un gros fumeur qu'il risque de développer un cancer, il continue souvent de fumer. Il est alors devenu trop dépendant pour s'en sortir tout seul.
Des moyens existent pour se faire aider :
- Consultez un médecin traitant, c'est une première étape pour savoir ensuite vers qui s'orienter. Le médecin prescrira en même temps un traitement pouvant aider la personne à être plus détendue.
- Vous pouvez également consulter un psychologue.
- Vous pouvez aussi vous tourner vers une structure sanitaire et médico-sociale (centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie – CSAPA).
- Entamer une thérapie comportementale. En effet, une thérapie cognitive et comportementale courte (sur 15 semaines) et ciblée, associant des séances de groupe et individuelles (STICA, Short-term Treatment for Internet and Computer game Addiction), a permis d’obtenir un retour à un usage normal d’Internet dans près de 70 % des cas, avec un bénéfice qui se maintient 6 mois après l’arrêt de la thérapie dans 80 % des cas.
Bon à savoir : un sevrage entraînera quelques effets secondaires qu'il faut savoir accepter, le temps que tout rentre dans l'ordre : angoisse, anxiété, troubles du sommeil, perte d'appétit, etc.
On peut aussi se tourner vers le site d’ADALIS (Addictions Drogues Alcool Info Service) qui met à la disposition du grand public un répertoire national des structures de prise en charge des addictions avec ou sans substance et de prévention. De même, le site du centre de référence sur le jeu excessif (CRJE) à Nantes présente des éléments d’information à destination du grand public et des professionnels sur les addictions de type jeux pathologiques.
Enfin, le dispositif Joueurs info service vise à apporter des conseils et une aide aux joueurs en difficulté ainsi qu'à leurs proches. Le site internet Joueurs-info-service répond aux questions les plus fréquentes, offre des conseils concernant la pratique de jeux de paris et met à disposition un annuaire des professionnels en addictologie auprès desquels s'adresser en cas de besoin. Le numéro de téléphone 09 74 75 13 13 est accessible tous les jours entre 8 h et 2 h pour échanger de vive voix et obtenir des conseils personnalisés.
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