
La psychose blanche est un concept psychanalytique, pouvant passer pour une dépression ou un état précédent une psychose plus productive. On vous en dit plus sur ce cas-limite.
Psychose : comment se caractérise-t-elle ?
Une personne psychotique est susceptible de présenter les symptômes suivants :
- une perte de contact avec la réalité ;
- des pensées confuses ;
- la sensation de pensées accélérées ou au contraire ralenties ;
- l’impression que d’autres contrôlent ou manipulent ses pensées ;
- entendre des voix ou avoir des visions hallucinatoires.
La psychose peut concerner les femmes comme les hommes :
- Elle peut se manifester petit à petit et passer inaperçue durant les premiers stades de la maladie ou s’exprimer subitement.
- La psychose est associée à plusieurs troubles, comme la dépression, la psychose maniaco-dépressive, la schizophrénie.
Autrement dit, un premier épisode psychotique peut être le signe de nombreuses atteintes, qu’il est important d’identifier clairement en passant un examen médical complet.
À noter : la psychose est aussi souvent présente chez les toxicomanes.
Psychose blanche : aux frontières de la psychose
La psychose blanche est une psychose dans laquelle il n’y a pas de signes délirants ou hallucinatoires :
- Elle est aussi désignée sous le nom de psychose non-hallucinatoire.
- Elle est caractérisée par un blanc de la pensée.
- Il s’agit d’un concept psychanalytique mis à jour en 1973 par André Green et Jean-Luc Donnet.
- C’est une psychose potentielle, c’est-à-dire sans symptômes extérieurs clairs, mais qui se traduit par des auto-agressions, de l’impulsivité, des crises de colère, une difficulté à exprimer ses émotions, la sensation d’une tête vide, d’un trou dans l’activité mentale, l’impression de s’éloigner de la réalité, une difficulté de concentration et de mémoire.
- Elle peut s’accompagner de troubles anxieux.
À noter : traditionnellement, c’est le délire qui fait la psychose. Dans le cas de la psychose blanche, ce délire n’est pas apparent.
La psychose blanche est un noyau psychotique mais sans psychose apparente. On parle de cas "borderline", d’états-limites, d’états-frontières ou encore de psychose sans psychose.
Plus les choses sont prises à temps, plus le traitement est efficace. La difficulté est de parvenir à détecter un premier épisode psychotique.
Bon à savoir : les traitements sont généralement des anti-psychotiques et des anti-dépresseurs.
Pour aller plus loin :
- En savoir plus sur la psychose maniaco-dépressive, également appelée dépression bipolaire, vous pouvez télécharger notre guide pratique.
- La dépression saisonnière est une dépression atypique. Téléchargez notre guide pratique pour en savoir plus.
- Quelles sont les différences entre la dépression endogène et la dépression exogène ?