Devant un trop plein d’œuvres d’art époustouflantes, vous avez le cœur qui bat, les mains moites et même des hallucinations ? C’est peut-être le syndrome de Stendhal.
De quoi s’agit-il et quelles sont les caractéristiques de ce trouble ? On vous explique tout à ce sujet et comment en venir à bout.
Syndrome de Stendhal : qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome de Stendhal désigne un trouble de nature psychologique que peuvent présenter certaines personnes devant une œuvre d’art :
- Il est décrit pour la première fois en 1990 à Florence, par la psychiatre italienne Graziella Magherini.
- Celle-ci recevait des touristes « choqués » après avoir visité la galerie des Offices, un palais florentin considéré comme l’un des patrimoines artistiques les plus anciens et les plus célèbres au monde.
- Elle a recensé une centaine de cas entre 1980 et 1990.
- Le syndrome porte le nom du célèbre écrivain français, qui a lui-même ressenti et décrit un état d’émotion intense après avoir visité l’église Santa Croce à Florence.
Exemple : « J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent des sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber » écrit-il dans son ouvrage Rome, Naples et Florence, publié en 1826.
Notons que le syndrome de Stendhal n’est pas le seul état de délire du genre, certains états de crise liés aux voyages ont été décrits :
- le « syndrome de Jérusalem » affecte les touristes en pèlerinage dans la ville Sainte ;
- le « syndrome de Paris » frappe les japonais qui n’arrive pas à s’adapter à leur nouvelle vie après s’être installé dans la capitale française ;
- le « syndrome de l’Inde » touche quant à lui les occidentaux.
Caractéristiques du syndrome de Stendhal
Les personnes atteintes du syndrome de Stendhal ont plusieurs symptômes :
- des vertiges, des délires, une perte du sentiment d’identité ;
- une suffocation, le cœur qui s’emballe (tachycardie) ;
- les mains moites, la vision trouble ou encore des hallucinations.
Les hôpitaux de Paris ou de Florence reçoivent peu mais régulièrement des personnes touchées par le syndrome de Stendhal.
Bon à savoir : les femmes célibataires d’origine européenne et voyageant seule, de moins de 40 ans, sont celles qui alimentent le plus les statistiques de Graziella Magherini.
Syndrome de Stendhal : comment réagir ?
Pour l’instant, aucune séquelle n’a été rapportée :
- La personne touchée par le syndrome de Stendhal retrouve un état normal une fois rentrée chez elle.
- Si bien que le meilleur moyen d’en venir à bout semble être simplement de quitter la ville et de prendre du repos.