
Pour comprendre ce qu'est une drogue auditive, ses caractéristiques et ses dangers, il faut tout d'abord se pencher sur les effets des battements binauraux.
Nouvelle mode, le logiciel de lecture de fichiers audio I-Doser compte des millions d'émules dans le monde qui s'adonnent - par son intermédiaire - à une nouvelle forme de drogue : la drogue auditive.
Le point dans notre article.
Drogue auditive : qu'est-ce que c'est ?
Une drogue auditive ou drogue acoustique est une drogue virtuelle (nommée e-drug aux États-Unis). Elle semble être la nouvelle coqueluche des adolescents et jeunes adultes :
- Il s'agit de fichiers musicaux à battements binauraux. Le principe de ses fichiers repose sur l'envoi de sons similaires mais dont la fréquence est différente car légèrement décalée d'une oreille à l'autre. Le cerveau les combine après les avoir analysés.
- Ces sons binauraux, à basse fréquence, ne sont pas perçus par le sujet en état d'éveil, mais le sont lorsqu'il est allongé et parfaitement détendu, c'est-à-dire totalement réceptif. Pour qu'un battement binaural soit perceptible par le sujet, les divergences de fréquences ne doivent pas excéder 1 500 Hz.
- Ces divergences perçues par le cerveau ont un effet stimulant et plongent le sujet dans un état second. Mais pour atteindre ce résultat, il est nécessaire de posséder une certaine expérience d'écoute de ces fichiers sonores.
Ayant des effets semblables à ceux dispensés par une drogue, les battements binauraux sont considérés comme des « doses ».
Bon à savoir : en psychiatrie, l'effet induit au sujet par un battement binaural et parfois comparé à celui de l'hypnose.
Effets de la drogue auditive
La drogue auditive ne fonctionne que si le rythme des battements n'est ni trop faible, ni trop rapide, et si l'intensité sonore des deux fréquences est quasiment similaire afin qu'aucune ne masque l'autre.
Voici les principales caractéristiques d'une drogue auditive :
- Elle exige une expérience d'écoute pour produire ses effets.
- Elle réduit l'anxiété, augmente la créativité et booste les performances intellectuelles.
- Elle permet de limiter les doses d'anesthésiants et plonge le sujet entre un état d'éveil et un état de rêve.
- Elle peut être utilisée dans le milieu médical, notamment lors d'interventions chirurgicales (opérations dentaires) mais, en dehors du domaine médical, elle peut être dangereuse, bien qu'elle soit considérée comme une drogue légale.
Pour bénéficier de ses effets, il est indispensable de savoir synchroniser les deux hémisphères du cerveau qui fonctionnent normalement sur deux rythmes distincts. Autrement dit, on ne peut constater une modification de la pensée ou de l'humeur que si le sujet possède une expérience des drogues auditives et que les sons produits à des fréquences très précises sont artificiels. C'est le meilleur moyen pour parvenir à une manipulation des zones cérébrales.
Lorsque les sons binauraux similaires à fréquences différentes sont écoutés par le biais d'un casque stéréo, le cerveau compense en adoptant une fréquence égale à la différence. D'autre part, plus la fréquence est basse, plus l'effet hypnotique est important.
Bon à savoir : l'électroencéphalogramme (EEG) est un appareil de mesure, permettant de constater les fluctuations électriques entre différentes zones du cerveau sans qu'il soit nécessaire de mettre cet organe à nu. Les basses fréquences sont décryptées par l'électroencéphalogramme.
Drogue auditive : quels dangers ?
La drogue auditive n'est pas sans dangers pour les utilisateurs. On lui reproche les effets secondaires suivants :
- sensations hallucinogènes ;
- mauvaise perception des rêves ;
- pouvant être à l'origine d'une psychose, de problèmes cardiaques (tachycardie ou accident cardiaque grave lorsque le sujet a déjà des antécédents), d'un malaise vagal dû à une hyperventilation ;
- rend dépendant à moyen terme ;
- effets néfastes pour le cerveau à moyen et long terme.
Bon à savoir : la drogue auditive ou phénomène I-Doser peut s'avérer très dangereuse pour les jeunes. En cas de signes de dépendance à la drogue, il est vivement recommandé de consulter.