La colère

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Nerveux femme colère Thinkstock

« Sortir de ses gonds », « être furieux », « avoir la moutarde qui monte au nez », « avoir quelqu'un qui vous chauffe les oreilles »... Toutes ces expressions sont liées à la colère et décrivent assez bien le chamboulement interne qui s'opère lorsque l'on se sent tout à coup énervé par une situation ou par quelqu'un et que l'on ne sait pas comment faire pour ne pas « exploser ».

Comment, en effet, pourrions-nous canaliser cette émotion, sachant qu'elle n'est pas seulement nuisible pour la personne qui est en face mais également pour nous-mêmes et pour notre santé ? Quelques pistes...

La colère, en bref

Comment se manifeste la colère ?

La colère est une émotion qui fait plutôt partie des émotions négatives car elle engendre des conflits – lorsqu'elle est dirigée vers autrui – mais aussi des maladies, lorsqu'il s'agit d'une colère « rentrée » que l'on n'arrive pas à expulser.

À long terme, les personnes qui sont trop souvent en colère peuvent tomber malades. Une étude a démontré notamment que les conducteurs qui ne savent pas garder le contrôle d'eux-mêmes et s'énervent contre les autres automobilistes sont plus souvent sujets à des problèmes cardiaques graves.

Que se passe-t-il lorsque survient la colère ?

Plusieurs cas de figure :

  • Soit vous sentez que vous êtes énervés et vous vous extirpez de la situation au plus vite.
  • Soit vous avez la possibilité de faire un sport intensif au moment où vous vous sentez énervé et ainsi, vous permettez à votre organisme d'évacuer la colère. C'est une possibilité lorsque l'on vit une situation énervante, que l'on a des soucis et que l'on est en colère en sortant d'une réunion... Pensez par exemple au coach sportif qui vous aidera à canaliser votre colère par le sport.
  • Soit vous affrontez directement le problème en vous disant que vous serez ainsi plus détendu après, mais bien souvent vous laissez s'exprimer votre colère :
    • À ce stade, bien des gens ne savent pas contrôler le contenu du message : seule la forme (la colère envers l'autre) prévaut et cela peut occasionner des dégâts dans une relation car nos mots dépassent souvent notre pensée.
    • Il faut donc apprendre à communiquer sans violence.
  • D'un point de vue physiologique, une personne en colère a tendance à serrer les mâchoires ou serrer les poings, elle devient rouge, le débit respiratoire devient rapide et les battements du cœur également.

Et les risques de la colère ?

Rares sont les personnes qui ne se mettent pas en colère, à moins d'être un moine bouddhiste.

Néanmoins, certains se mettent rarement en colère, d'autres se mettent trop souvent en colère et se font d'ailleurs une réputation de « colériques ». Ce qu'ils disent ne semble plus crédible du fait que « de toute façon, ils ne sont jamais contents ».

Mais, il existe parfois un profil type et il ne faut pas juger trop facilement. Les personnes colériques sont souvent des personnes à tempérament sanguin, les flegmatiques et les bilieux correspondants à d'autres types d'humeur – d'après les tempéraments hippocratiques.

Les risques d'une colère excessive sont de plusieurs types :

  • Au niveau social : les relations sont perturbées (amis, collègues, patrons...).
  • Au niveau privé : la colère rend souvent difficile la communication avec autrui, que ce soit avec le couple, les enfants, les parents...
  • Au niveau de la santé : les personnes qui se mettent trop souvent en colère peuvent à la longue, en augmentant la tension artérielle, être sujettes à des troubles cardiaques ou circulatoires (avec risques d'anévrismes).

Bon à savoir : l'article 371-1 du Code civil (modifié par la loi n° 2019-721 du 10 juillet 2019) interdit désormais les violences éducatives ordinaires. Il dispose que : « L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ».

Comment peut-on canaliser sa colère ?

Ces risques font réfléchir...

Il est toujours possible de prendre certaines mesures, par exemple :

  • Changer d'emploi si le vôtre est source de stress : le stress génère souvent plus de colère chez les personnes « à risque ».
  • Faire du sport régulièrement de façon à évacuer le trop-plein d'énervement ou de stress.
  • Trouver un hobby qui permette de se détendre agréablement :
  • Apprendre à lâcher-prise. Faites le point sur toutes les fois où vous vous mettez en colère et en prenant du recul, voyez si cela était nécessaire. S'il s'agissait d'un problème qui concernait un tiers, fallait-il vous en mêler en vous mettant dans un tel état ? Vous constaterez qu'au minimum, une fois sur deux, la colère n'était pas justifiée.
  • Apprendre à gérer ses émotions et à gérer les conflits.
  • Apprendre à se servir d'outils de communications interpersonnels, notamment la Communication Non Violente (CNV).
  • Apprendre à être assertif. L'assertivité vous permet de défendre vos idées en respectant celles des autres.
  • Apprendre à respirer et à se relaxer régulièrement par la pratique de yoga ou de gymnastiques orientales.
  • Etc.

Un coach personnel sera d'un grand soutien dans ces démarches de gestion de la colère. Vous pouvez aussi recourir aux fleurs de Bach et plus particulièrement à Holly (le houx). Cet élixir floral sera intéressant pour favoriser l’apaisement, Holly étant le remède pour des sentiments agressifs (vengeance, méfiance, jalousie, dépit). Pour une réelle efficacité, il devra être couplé avec un remède spécifique à la colère ressentie. Par exemple, on associera Willow (le saule) et Holly en cas de colère liée à une injustice, par exemple.

Ces pros peuvent vous aider