
La psychologie adlérienne, du nom de son fondateur, Alfred Adler, est un courant issu de la psychanalyse qui s’intéresse à la personne dans son environnement, à travers ses forces, ses faiblesses, son style de vie et son histoire personnelle.
Le point dans notre article.
Psychologie adlérienne : définition
La psychologie adlérienne, appelée aussi « psychologie individuelle et comparée », a été fondée au début du XXème siècle par Alfred Adler (1870-1937), un médecin autrichien, ancien élève de Freud. Il fonde sa propre école en 1911 avec une approche basée sur la personne dans sa globalité, autant sur le plan physique que psychologique.
Alfred Adler considère chaque individu comme un être global, dans son contexte social, professionnel et familial. Il se base sur les concepts de conscient et d’inconscient et s’intéresse tout particulièrement au complexe d’infériorité, c’est-à-dire le sentiment d’être inférieur à d’autres personnes.
Avec cette approche, il considère chaque individu à partir de ses expériences passées au travers de ses relations familiales, amicales ou professionnelles. Les problèmes psychologiques actuels sont en lien avec les réactions inconscientes liées à l’histoire personnelle. Les « points faibles » physiques et psychologiques sont aussi des éléments héréditaires et constitutifs qui interviennent dans la souffrance actuelle de la personne et dont le dépassement est nécessaire à l’âge adulte.
Caractéristiques de la psychologie adlérienne
La psychologie adlérienne s’éloigne du symptôme et s’intéresse à la personne dans sa globalité. D’après la psychologie adlérienne, chacun se construit à partir de 3 dimensions principales :
- Le sentiment d’infériorité : il apparaît dès la petite enfance du fait de la dépendance du bébé envers ses parents. Il évolue ensuite avec le temps et peut créer des problèmes psychologiques à l’âge adulte s’il n’est pas dépassé. Il devient alors ce qu’Adler nomme le « complexe d’infériorité ».
- La compensation de ses défauts ou désavantages : il s’agit d’utiliser ces points faibles pour en faire des points forts. Là encore, si ce processus n’est pas réalisé à l’âge adulte, des difficultés psychologiques peuvent survenir.
- Le sentiment de communauté qui pousse chacun à interagir avec les autres, s’identifier, et sentir qu’il appartient à une communauté. Lorsque le « sens social », comme le nomme Adler, n’est pas assez développé, il peut engendrer un complexe d’infériorité ou de supériorité.
À qui s’adresse la psychologie adlérienne ?
La psychologie adlérienne s’adresse à tous car elle permet de surmonter les problèmes d'adaptation sociale d’une personne dans son environnement. Elle permet à chacun de trouver sa place en luttant contre le sentiment d’infériorité ou de supériorité à l’origine de complexes et de difficultés psychologiques. Les faiblesses deviennent alors des forces permettant à la personne de mieux se connaître et de se sentir plus sereine au quotidien.
Le « style de vie », un terme inventé par Alfred Adler, est au centre de la thérapie. Il renvoie à la façon dont la personne mène sa vie, agit et réagit, sur tous les plans : professionnel, familial, et amical. Le thérapeute, à travers l’analyse du style de vie, pourra aider la personne à comprendre son propre fonctionnement en lien avec ses expériences vécues et les automatismes inconscients acquis pendant l’enfance.
Une thérapie adlérienne dure entre un mois et plusieurs années, à raison d’une séance par semaine. Lors des séances, le thérapeute se place en face à face avec le patient pour créer une proximité et une égalité, chère à son fondateur. Il met l’accent sur l’empathie et la capacité du thérapeute de se mettre à la place de son patient.
Bon à savoir : dispositif « MonPsy » permet de bénéficier à partir de 3 ans du remboursement de 8 consultations (renouvelables) chez un psychologue partenaire après avoir été orienté par son médecin. Le patient règle 40 € pour l’entretien d’évaluation et 30 € pour chaque séance de suivi, et il est remboursé après envoi de la feuille de soins et du courrier d’adressage à son organisme d’assurance maladie.