Psychopathologie

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Psychologue pour infertilité Thinkstock

La psychopathologie (des mots grecs signifiants « âme » et « maladie ») est l'étude des maladies mentales et de leurs causes.

Elle est étudiée en psychologie et en psychiatrie et permet de classer les maladies mentales pour aider les professionnels de santé à faire leur diagnostic. Le point.

Qu’est-ce que la psychopathologie ?

La psychopathologie est une spécialité qui s’intéresse à la compréhension et à l'explication des troubles mentaux :

  • Elle permet de définir un trouble mental par rapport à une norme et à la souffrance qu’il engendre pour la personne et/ou son entourage.
  • Elle prend en compte l’environnement de la personne à travers son éducation culturelle et son contexte social pour mieux définir les normes et pouvoir les comparer.
  • Sa fonction principale est donc non seulement d’étudier les anomalies, mais aussi d’en comprendre la cause, la fonction et ensuite de permettre aux thérapeutes de proposer un traitement, le plus efficace possible, pour diminuer la souffrance et permettre à la personne de vivre normalement.

Théories à l’origine de la psychopathologie

La psychopathologie se décline selon certaines théories qui permettent de comprendre, d’expliquer et de traiter les maladies mentales. Parmi ces théories, on peut distinguer :

  • La psychopathologie de l'enfance et de l'adolescence.
  • La psychopathologie sociale qui s’intéresse au rôle du contexte social.
  • La psychanalyse qui fait appelle à la notion d’inconscient.
  • Les théories systémiques qui s’intéressent à l’individu dans son contexte (familial, professionnel, amical).
  • La psychologie clinique qui se base sur l’observation des symptômes.
  • L’approche cognitivo-comportementale qui s’intéresse aux comportements et aux pensées en lien avec les symptômes.

Psychopathologie : classifications des maladies mentales

Même si on ne peut comparer exactement deux personnes entre elles, la psychopathologie permet de mettre en évidence des similitudes entre les maladies mentales afin de donner des repères aux professionnels de santé.

Ainsi, les classifications les plus connues sont la 10ème édition de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10) et le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM).

Elles distinguent plusieurs grands groupes de maladies mentales :

  • Les troubles anxieux : phobie, anxiété généralisée ou attaques de panique.
  • Les troubles psychotiques : bouffée délirante aiguë ou schizophrénie.
  • Les démences : maladies d’Alzheimer ou démence à corps de Lewy.
  • Les addictions : alcool, drogues ou jeu pathologique.
  • Les troubles de l’humeur : dépression, mélancolie ou trouble bipolaire.
  • Les troubles de la personnalité : borderline, obsessionnelle ou psychopathe.

Traitements proposés par la psychopathologie

La psychopathologie permet d’aider le professionnel à situer la limite entre ce qui est normal et ce qui relève de la maladie mentale. Grâce aux classifications, il peut faire le diagnostic et proposer une prise en charge.

Dans la plupart des cas, une psychothérapie suffit pour aider la personne à comprendre ce qui lui arrive et à trouver des solutions. Elle permet de soulager la souffrance et de reprendre une vie normale tout en limitant le risque de rechute.

Dans certains cas, un traitement médicamenteux est nécessaire. Dans ce cas, le médecin ou le psychiatre peut prescrire :

  • Des antidépresseurs pour soulager les symptômes de dépression.
  • Des anxiolytiques pour soulager l’anxiété.
  • Des antipsychotiques pour soulager les psychoses, les délires ou les hallucinations.
  • Des régulateurs de l’humeur pour rétablir une humeur constante, comme dans le trouble bipolaire par exemple.

Bon à savoir : le lithium est un régulateur de l'humeur (normothymique) utilisé depuis près d’un siècle pour traiter et prévenir les épisodes de manie et d’hypomanie des troubles bipolaires. Selon une étude publiée dans le journal Psychotherapy and Psychosomatics, la prise régulière de lithium permettrait notamment d’améliorer la plasticité du cerveau et la communication entre neurones en augmentant la densité des dendrites (prolongements des neurones) chez les personnes bipolaires, ce qui leur permettrait d’atteindre une densité identique à celle des sujets sains.

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