Stimulation transcrânienne

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Depression hostile

Approche thérapeutique innovante, la stimulation magnétique transcrânienne semble prometteuse pour traiter diverses maladies neurologiques ou psychiatriques, et particulièrement la dépression.

Non invasive et indolore, elle comporte peu d'effets secondaires et n'altère pas les capacités cognitives des patients qui en bénéficient. Zoom sur ce traitement efficace.

Stimulation transcrânienne : un traitement alternatif récent

La stimulation magnétique transcrânienne (ou rTMS : repetitive Transcranial Magnetic Stimulation) est une technique consistant à appliquer au niveau de la boîte crânienne d'un patient un champ électromagnétique afin de moduler durablement l'activité cérébrale. Il existe également la stimulation électrique transcrânienne par courant continu à domicile (tDCS) mais elle est encore marginale.

Bon à savoir : cette méthode est encore peu utilisée en France tandis qu'elle est très développée dans certains pays comme les États-unis, le Canada ou l'Israël.

Traitement contre la dépression

Cette méthode est principalement utilisée pour lutter contre la dépression sévère, en cas d'échec des traitements médicamenteux, ce qui concerne environ 15 % des patients.

Cette solution alternative est moins lourde que l'électroconvulsivothérapie (les « électrochocs »), qui fait également partie de l'arsenal thérapeutique contre cette maladie (en cas de dépression sévère et résistante).

À noter : la stimulation magnétique transcrânienne est efficace dans 50 % des cas.

Autres indications relatives à la stimulation transcrânienne

Si cette technique est principalement utilisée pour traiter les dépressions résistantes, elle pourrait avoir des effets bénéfiques sur d'autres affections telles que :

  • la schizophrénie(sachant que chez les patients schizophrènes, le risque de dépression sévère est 5 fois plus élevé que pour le reste de la population) ;
  • les troubles maniaques ;
  • les troubles anxieux comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ou le syndrome de stress post-traumatique ;
  • les addictions ;
  • la maladie de Parkinson ;
  • l'aphasie consécutive à un AVC ;
  • les douleurs chroniques (appliquée sur le cortex moteur, elle se révèle efficace contre les douleurs centrales, mais en troisième intention seulement).

Les zones de stimulation varient en fonction des pathologies dont souffrent les patients.

Aspects pratiques du traitement par stimulation transcrânienne

Le traitement par stimulation magnétique transcrânienne nécessite une IRM préalable, pour localiser précisément la zone du cerveau à stimuler.

Il se déroule ensuite en plusieurs séances, généralement 5 par semaine pendant un mois, dont la durée varie de quelques minutes à une heure.

Cette méthode a l'avantage :

  • d'être indolore ;
  • de se dérouler en ambulatoire : le patient quitte l’hôpital à la fin de la séance ;
  • de ne pas nécessiter d'anesthésie, contrairement aux séances d'électroconvulsivothérapie.

Le patient est installé sur un fauteuil et reste conscient pendant la séance. Il peut ressentir de petites contractions au niveau des muscles faciaux.

Effets secondaires possibles

Les effets indésirables consécutifs à la stimulation magnétique transcrânienne sont rares. Ils peuvent néanmoins apparaître sous la forme :

  • de maux de tête et douleurs au niveau du cou ;
  • de bourdonnements au niveau des oreilles ;
  • de nausées ;
  • d'inconfort au niveau de la zone de stimulation ;
  • très exceptionnellement, de crises d’épilepsie.

Stimulation transcrânienne : contre-indications

La stimulation magnétique transcrânienne ne peut être envisagée chez des patients porteurs d'implants (pacemaker, stents, clips...), à l’exception des implants dentaires, ou en cas d'hypertension intracrânienne.

Elle est contre-indiquée chez les personnes ayant des antécédents d’épilepsie, victimes d'un traumatisme crânien récent ou ayant subi de la neurochirurgie.

Par principe de précaution, elle ne peut être proposée aux femmes enceintes.

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