
La désinhibition est le fait de ne pas être pudique ou réservé dans son comportement. Parfois liée à une maladie mentale ou à la consommation d’un produit (alcool, drogue, médicament), elle se traduit par une augmentation de la confiance en soi et l’absence de retenue. Dans certains cas, travailler sa désinhibition peut présenter des avantages. Le point dans notre article.
Désinhibition : qu'est-ce que c'est ?
La désinhibition est un comportement qui se traduit par une absence d’inhibition, c’est-à-dire une libération de la parole ou des gestes sans se soucier du regard des autres. Elle peut être à la fois :
- émotionnelle, par l’expression aisée de ses sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs (anxiété, tristesse, colère, amour, joie) ;
- verbale, par des mots, des insultes, des cris ou une familiarité ;
- fantasmatique, à travers l’expression des fantasmes ou des envies ;
- physique, par des gestes envers les autres, la nudité ou l’expression physique de ses émotions ;
- sexuelle, par une sexualité débridée et sans tabou.
La désinhibition peut faire partie des caractéristiques de la personnalité, mais aussi être liée à une maladie mentale. La phase maniaque du trouble bipolaire, la maladie d’Alzheimer ou les démences en général se caractérisent très souvent par une désinhibition.
La consommation d’alcool, de drogue comme la cocaïne, ou de médicaments comme les benzodiazépines par exemple, peuvent aussi engendrer une désinhibition.
Quelles sont les caractéristiques de la désinhibition ?
La désinhibition se caractérise par :
- l’absence de pudeur et de retenue ;
- un comportement verbal ou physique familier ;
- l’absence de peur ;
- une certaine mise en danger ;
- une confiance en soi exacerbée ;
- une attitude entreprenante ;
- un exhibitionnisme ;
- des commentaires maladroits ou impolis ;
- des attouchements.
À noter : l’intensité des symptômes est plus ou moins importante selon les personnes, et selon qu’il s’agisse d’une personnalité à tendance désinhibée ou bien d’un trouble mental. Dans le cas d’une phase maniaque ou d’une démence par exemple, le comportement sera très familier, parfois même irrespectueux envers autrui.
Quels sont les bienfaits de la désinhibition ?
La désinhibition peut apporter certains bienfaits, surtout chez les personnes qui souffrent de leur inhibition et de leur timidité. Certaines activités comme le yoga, le théâtre ou la psychologie positive peuvent aider la personne à se libérer de son mal-être. Les bienfaits sont alors :
- une amélioration de la confiance en soi ;
- une lutte contre la dépression et l’anxiété ;
- une libération émotionnelle ;
- une amélioration des symptômes psychosomatiques, comme les douleurs chroniques ou les troubles digestifs par exemple ;
- une sensation de bien-être ;
- une relaxation ;
- une amélioration du sommeil ;
- une socialisation ;
- une lutte contre la timidité.
À noter : la désinhibition, lorsqu’elle est mesurée et adaptée, est souvent bien considérée par l’entourage qui apprécie particulièrement ce comportement social et cette spontanéité.
Quelles sont les applications de la désinhibition ?
La désinhibition peut s’appliquer au quotidien pour améliorer des difficultés psychologiques en lien avec une inhibition importante. Elle permet de libérer la personne qui devient plus entreprenante et qui acquiert une meilleure confiance en elle.
Les applications de la désinhibition sont multiples :
- trouble anxieux, phobie, trouble obsessionnel compulsif (TOC) ;
- manque de confiance en soi, timidité ;
- difficultés sexuelles ;
- mal-être et dépression.