
L’hyperémotivité se caractérise par une perception excessive des émotions de façon handicapante. Elle est très fréquente, puisque 20 % de la population est touchée à des degrés divers.
Il existe pourtant des solutions pour apprendre à la gérer. Découvrons tout ce qu'il faut savoir sur le sujet dans la suite de notre article.
Qu’est-ce que l’hyperémotivité ?
L’hyperémotivité est un trouble de la perception des émotions, entraînant une réaction inadaptée et souvent excessive. L’hyperémotif en souffre et fait souffrir son entourage du fait de ses comportements destructeurs.
Un travail psychologique est recommandé pour apprendre à reconnaître ses émotions et à les canaliser autant que possible :
- Ce trouble trouve souvent son origine dans l’enfance ou l’adolescence, au moment de l’apprentissage de la gestion des émotions. Hormis un choc émotionnel, il n’existe pas toujours de causes clairement identifiables.
- Chacun a bien sûr un certain degré d’émotivité, variable en fonction de son environnement et de son histoire personnelle.
- Dans le cas d’une hyperémotivité, ce seuil est bien plus bas, déclenchant un mal être profond et des réactions inappropriées à chaque fois qu’une émotion apparaît.
L’hyperémotif a plus de difficultés à trouver un équilibre émotionnel. Il navigue toujours entre des émotions extrêmes qui l’envahissent et le laissent sans répit. Il ne s’agit pas seulement d’exprimer de façon excessive ce qu’il ressent, mais de ressentir une souffrance profonde. Cet état est bien souvent difficile à vivre pour la personne mais aussi pour son entourage.
L’hyperémotivité apparaît progressivement au cours de la vie. Elle peut être déclenchée par un choc émotionnel comme une perte d’emploi ou une rupture amoureuse. Tout le monde peut ainsi être concerné par l’hyperémotivité.
En cas de doute sur l’hyperémotivité, il convient toujours de faire un bilan de santé auprès de son médecin traitant car certaines maladies comme les problèmes de thyroïde, peuvent mimer les symptômes. De plus, il ne faut pas confondre hyperémotivité avec le trouble bipolaire par exemple.
Quelles sont les caractéristiques de l’hyperémotivité ?
L’hyperémotivité est souvent associée à l’hypersensibilité du fait de la sensibilité exacerbée pour les émotions que l’hyperémotif vit de façon intense. Les émotions les plus banales comme la joie, la colère ou la tristesse sont difficiles à gérer et prennent des proportions inadaptées qui font souffrir l’hyperémotif dans ses relations avec les autres.
Les caractéristiques principales de l’hyperémotivité sont :
- Une réaction à des émotions qui ne font pas réagir les autres.
- Un débordement émotionnel prenant le dessus sur toute logique.
- Une durée ou une fréquence des émotions anormalement élevée.
- Un attachement important à ses émotions passées et à son histoire personnelle.
- Une forte impulsivité.
- Une perturbation du fonctionnement habituel à chaque émotion.
- Une peur du changement et de l’inconnu.
- Un repli sur soi.
- Des troubles anxieux comme des attaques de panique.
- La sensation de toujours être sur le qui-vive.
- Des difficultés relationnelles avec les autres.
L’hyperémotivité résulte d’une mauvaise compréhension entre l’environnement et le cerveau. Lors d’une émotion, l’hyperémotif réagit de façon inadaptée, sur le plan psychologique, mais aussi physique :
- rougeur du visage ;
- palpitations ;
- tremblements des mains et du corps ;
- impossibilité de parler ou bégaiement.
Ces symptômes physiques peuvent devenir handicapant dans la vie quotidienne et engendrer un repli sur soi par peur d’affronter les autres. L’hyperémotif a ainsi plus de risques de souffrir de dépression ou d’addictions que les autres.
Que faire en cas d’hyperémotivité ?
L’hyperémotivité fait partie du fonctionnement psychologique et ne peut être traitée sans investissement dans un travail personnel seul ou avec un thérapeute. Apprendre à se connaître est la première étape du processus d’acceptation et de changement.
Pour apprendre à gérer son hyperémotivité, plusieurs approches sont possibles :
- Apprendre à se relaxer par des techniques de respiration, de méditation, de sophrologie ou d’hypnose.
- Connaître son corps à travers une activité physique, le yoga ou encore des étirements.
- Tenir un journal de ses émotions, de ce qui les a déclenchées et de la façon dont elles se sont exprimées.
- Accepter l’équilibre sans aller vers les extrêmes.
- Se déculpabiliser et porter un regard bienveillant sur soi.
- Se protéger des émotions des autres.
- S’aider d’un thérapeute.