Définition et symptômes de la mégalomanie

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Souvent utilisé dans le langage courant pour décrire une conduite exagérée et égocentrique, le terme « mégalo », dérivé de la mégalomanie est en réalité une vraie pathologie psychique qui engendre de sérieux troubles de la conduite.

Quelles sont les causes de l'apparition de ce trouble de la conduite et comment y faire face ? PagesConseils répond à vos questions.

Quelle est la définition de mégalomane ?

La mégalomanie est un terme psychologique utilisé pour décrire un trouble du caractère caractérisé par un sentiment excessif d'estime de soi et de grandeur. Les personnes atteintes ont souvent des illusions de puissance, de supériorité et d'importance. Cette conduite peut être associée à un sentiment de grandeur de la personne mégalomane qui croit qu'elle possède des qualités exceptionnelles ou même des pouvoirs surhumains.

Le mégalomane a tendance à exagérer ses propres compétences, à surestimer son influence sur les autres et à rechercher constamment la reconnaissance et l'admiration. Ces caractéristiques font de la mégalomanie un trait distinctif au sein des troubles de la personnalité, souvent associé au narcissisme.

Bon à savoir : le mythe d'Icare qui voulait voler et a fini par se brûler les ailes trop près du soleil est un exemple typique d'illustration de la psychose mégalomaniaque.

Causes de la mégalomanie

Il est difficile, au cours de troubles psychiques, d'identifier des facteurs favorisant l’éclosion d’un accès de mégalomanie.

Toutefois, on peut classiquement retrouver certains facteurs (qu'il conviendra de creuser lors d'une thérapie) :

  • un choc émotionnel ;
  • un conflit affectif ;
  • des affections somatiques ;
  • des expériences traumatisantes dans l'enfance ;
  • des problèmes liés à l'estime de soi ;
  • un deuil.

La mégalomanie étant dans la majorité des cas un des signes de plusieurs pathologies psychiatriques comme :

  • les perturbations de la personnalité narcissique ;
  • les perturbations de la personnalité antisociale ;
  • la schizophrénie ;
  • le trouble bipolaire.

La recherche estime encore aujourd'hui que le déclenchement d'une pathologie bipolaire (et par extension toutes les psychoses maniaco-dépressives, schizophrénie incluse) relève à la fois de facteurs génétiques et environnementaux.

On retrouve chez les personnes bipolaires des épisodes mégalomaniaques dans près de 78 % des cas.

Bon à savoir : les perturbations maniaco-dépressives font partie des 10 maladies les plus handicapantes selon l'Organisation Mondiale de la Santé. En France on estime près de 600 000 personnes touchées par ces perturbations, soit 1,5 % de la population adulte dans toutes les catégories sociales. Ils peuvent affecter les individus de tous les genres (masculin et féminin) adultes comme enfants.

Diagnostic de la mégalomanie

Son diagnostic repose sur une évaluation approfondie des conduites et des attitudes de la personne (homme ou femme), mettant en lumière des signes caractéristiques du trouble. Le psychiatre ou le psychologue utilise des critères spécifiques pour identifier la mégalomanie et différencier ce trouble d'autres conditions similaires.

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) est souvent utilisé par les professionnels de la santé mentale pour établir un diagnostic. Certains des critères incluent :

  • un sentiment grandiose de soi-même : le patient exagère ses accomplissements et ses talents, se considérant comme exceptionnel.
  • un besoin excessif d'admiration : le mégalomane recherche constamment l'approbation et l'admiration des autres, et peut devenir frustré si ces attentes ne sont pas satisfaites.
  • un manque d'empathie : les mégalomanes ont souvent du mal à reconnaître ou à comprendre les sentiments des autres, se concentrant plutôt sur leurs propres besoins et désirs.
  • des croyances délirantes : la personne peut croire en des accomplissements irréalistes, des pouvoirs surnaturels ou une influence extraordinaire sur les événements.

Le diagnostic de la mégalomanie nécessite une approche experte, avec une évaluation clinique approfondie menée par un psychiatre ou un psychologue. Ces professionnels utilisent des entretiens, des questionnaires et des observations pour recueillir des informations pertinentes sur le comportement du patient et ses antécédents.

Bon à savoir : La mégalomanie est souvent associée à des syndromes tels que le syndrome de narcissisme. Il existe différents types de mégalomanie, chacun présentant des caractéristiques spécifiques nécessitant une approche adaptée. Les nuances culturelles influencent la manière dont la mégalomanie est interprétée, soulignant l'importance des traductions précises dans le domaine de la psychologie.

Mégalomanie : quel traitement ?

La prise en charge de l’hubris peut être complexe et implique une approche multidisciplinaire. Les options thérapeutiques comprennent généralement la psychothérapie, où un psychiatre travaille avec le patient pour explorer les causes profondes de la mégalomanie et développer des stratégies pour atténuer les comportements problématiques.

Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les symptômes associés, notamment des perturbations de l'humeur telles que la dépression. Cependant, il est essentiel de souligner que le soin varie d'une personne à l'autre, en fonction de la gravité des symptômes et des facteurs sous-jacents.

Il est également important d'impliquer le patient dans le processus et de travailler sur l'amélioration de sa compréhension de la réalité. Les professionnels de la santé mentale aident à développer des mécanismes d'adaptation plus sains, favorisant un équilibre plus réaliste entre l'estime de soi et la perception du monde extérieur.

En conclusion :

  • La mégalomanie est un concept psychologique considéré comme une maladie comportementale qui touche de plus en plus de Français.
  • Le « délire mégalo » de grandeur est une manifestation qui définit le caractère du mégalomane. Certains mégalomanes développent des croyances délirantes se considérant, par exemple, comme Dieu.
  • Certains comportements mégalomanes apparaissent dès l'enfance.
  • Les médecins doivent établir un lien entre les symptômes afin d’adapter leurs approches en fonction des besoins spécifiques du patient mégalomane.
  • Une sensibilisation accrue contribue à réduire la stigmatisation et à encourager la recherche de traitement.

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