Le culte de la minceur a fait naître dans les pays industrialisés (la France, les États-Unis, le Japon, etc.) des troubles du comportement alimentaire (TCA). Ceux-ci se caractérisent par des croyances, des attitudes et des comportements excessifs à l'égard de nourriture et du poids. Dans certains cas, ils peuvent engendrer des conséquences graves, voire irréversibles.
Comportements alimentaires anormaux
L’alimentation est une fonction vitale qui apporte les éléments nutritionnels indispensables, en quantité et en qualité, à une bonne santé physique mais aussi psychologique, affective et sociale.
Les désordres alimentaires sont des maladies complexes et graves caractérisées par des préoccupations intenses pour la nourriture, le poids, l'image corporelle et par des comportements pathologiques (vomissements provoqués, par exemple).
On peut classer les troubles du comportement alimentaire en deux catégories :
- Typique : anorexie, boulimie, hyperphagie, etc.
- Atypique : orthorexie, mérycisme, sitiomanie, etc.
Bon à savoir : l'anorexie et la boulimie affectent plus les filles et les femmes que les garçons et les hommes. Les hommes représentent environ 10 % des personnes affectées. L’hyperphagie boulimique est mieux distribuée parmi les sexes et affecte autant d’hommes que de femmes (recommandations de bonne pratique de la Haute autorité de santé, 26 juin 2019).. Elle touche les personnes plus âgées qui sont en moyenne dans la quarantaine (il existe toutefois des formes plus précoces qui sont aussi plus sévères).
Les causes
Les troubles de l'alimentation sont généralement considérés comme ayant une origine psychologique, cependant les spécialistes s'accordent à dire qu'ils sont multifactoriels.
On peut distinguer quatre sortes de facteurs qui peuvent se combiner et engendrer l'apparition des comportements pathologiques :
- facteurs biologiques : prédisposition, faible estime de soi, adolescence, sexe féminin, état dépressif, anxieux…
- facteurs pathologiques : les patients diabétiques de type 1 seraient plus à risque de développer des troubles alimentaires ;
- facteurs environnementaux : vie stressante, conflit familial…
- facteurs socioculturels : pression sociale, standard de beauté irréaliste, préjugés contre l'obésité…
Bon à savoir : les troubles alimentaires touchent de façon égale toutes les classes socio-économiques.
Les conséquences
Un trouble du comportement alimentaire n'est pas sans conséquence. Les méfaits sont nombreux et parfois dangereux pour la santé.
Les conséquences sont de deux ordres :
- Conséquences psychologiques : abattement, préoccupations à l'égard de la nourriture et le poids, évitement des repas et activités sociales, rituels contraignants, faible estime de soi, tendance à se culpabiliser, irritabilité, changement d'humeur…
- Conséquences physiques : fatigue, tremblements, vertiges, insomnie, perte de mémoire, carence vitaminique…
À savoir : les enfants de mères ayant connu des troubles de l'alimentation seraient plus enclins à souffrir de troubles émotionnels et du comportement.
Article
Les troubles alimentaires restent bénins dans la plupart des cas
Nul n'est à l'abri des troubles de l’alimentation. Ils apparaissent généralement au cours de l'adolescence ou au début de l'âge adulte et sont plus communs chez les jeunes des sociétés industrialisées.
Si on prend à temps ces troubles, on peut guérir et ne pas souffrir de séquelles. Le postulat étant que la personne atteinte du désordre alimentaire le reconnaisse et accepte de se faire soigner. Il y a plusieurs manières de les traiter :
- la médication (antidépresseur…) ;
- la psychothérapie ;
- l'hypnose ;
- l'hospitalisation…
Bon à savoir : en Amérique du Nord, les différences raciales ou ethniques ont peu d’impact sur la prévalence des troubles de l’alimentation.
Pages Jaunes vous en dit plus
Les troubles alimentaires peuvent apparaître quand des conflits non résolus sont masqués par la nourriture.
Des traitements permettent d'éradiquer ces troubles. Pour connaître les solutions adaptées à chaque cas, consultez votre médecin.
Pour aller plus loin :