Comment agir et se comporter avec un proche victime de délires de persécution?

Question détaillée

Question posée le 17/11/2017 par Anonyme

Ma sœur s'approche doucement de la cinquantaine, elle est célibataire sans enfants, travaille et habite seule, elle a subit plusieurs crises aiguës de délires de persécution depuis l'âge de 30 ans qui l'ont amenée en clinique psychiatrique à 3 ou 4 repris

10 réponses d'expert

Réponse envoyée le 17/11/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Léo,
Le problème des personnes qui souffrent de troubles psychiques est que leur traitement leur provoque de lourds effets secondaires : fatigue, douleurs physiques, difficultés de concentration et de mémoire, etc. C'est pourquoi, beaucoup décident d'arrêter leur traitement. Il est difficile d'obliger quelqu'un à prendre son traitement, on ne peut pas aider quelqu'un malgré lui, ce qui est très douloureux.
Est-elle suivie par un CMP ? Son médecin connaît-il d'autres molécules qui occasionneraient moins d'effets secondaires ?
Vous pouvez vous rapprocher de l'UNAFAM, association de familles de personnes souffrant de troubles psychiques, les membres vous aideront, de par leur expérience commune à la vôtre, et vous soutiendront dans votre parcours.
Bien à vous
Françoise

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Réponse envoyée le 17/11/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Dr Anouar Jarraya psychiatre Tunis Bjr Mr Léo
J'ai longuement connu ce style de problème durant mon long exercice de la psychiatrie hospitalière en France et plus tard en Tunisie
Je conseil de ma collègue de contacter l'UNAFAM est judicieux car il apporte une aide précieuse chez une personne de la cinquantaine, chez laquelle l'isolement , l'âge et les accès maladifs entraînent une boucle très difficile à gérer:A-t-elle un(e) psychiatre traitant habituel (le) qui bénéficie de sa confiance, de préférence en CMP sinon en privé?
Voir avec le médecin la possibilité de la traiter par des neurolepti-ques à effet prolongé (une injection par mois schématiquement);
-par l'UNAFAM elle pourrait connaitre des compagnes qui ont un problème similaire et qui iront mensuellement consulter et faire l'injection qui devient un rituel sorte de "cordon ombilical symbo-lique" pour les patient(e)s à plus forte raison avec une femme mé-decin, symbolisant une figure maternelle, chez des patient(e)s
qui auront des réactions de lassitude très compréhensibles-L'une de mes regrettés enseignants était d'une générosité exemplaire et ses patients hospitalisés l'avaient surnommée "la Maman"
Autrefois, la psychiatrie dite "de secteur" permettait d'avoir des infirmières visiteuses qui pouvaient aller au domicile des patient(es) s'enquérir périodiquement de leur santé ou même les emmener en consultation dite "de post-cure"faire leur injection et leur consulta-tion à l'hôpital, du moins en certaines régions-J'ignore où en est la situation actuelle avec les changements et les restrictions budgétai-res
Tenez-moi au courant
Bonne chance et courtoisement

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Réponse envoyée le 20/11/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Monsieur.
Votre sœur semble atteinte d'une maladie mentale chronique qui peut être gérée par le traitement de neuroleptiques qui la contient et l'apaise.
Elle n'a pas encore accepté cette donnée douloureuse puisqu'elle expérimente régulièrement la suspension de son traitement.
Quand elle rechute en ne prenant plus son traitement, elle devient inaccessible à la raison. Il devient alors difficile de la convaincre de reprendre ce traitement, et ses délires la font certainement terriblement souffrir, ce qui vous met, son entourage, en difficulté avec un pénible sentiment d'impuissance.
C'est donc quand elle se traite qu'il est opportun de discuter avec elle, et de la soutenir dans l'acceptation de sa maladie. Avec le soutien de ses proches et la répétition des expériences malheureuses, elle devrait progressivement accepter la réalité et la nécessité de ce traitement à vie.
A-t-elle déjà essayé une psychothérapie, pour chercher à comprendre le sens de ses délires, ainsi que leur origine?
L'indication de l'UNAFAM (destinée aux familles) est pertinente. N'hésitez pas à vous mettre en contact avec cet organisme sur votre département.
Je vous souhaite patience et courage.
Bien à vous,
D.A.A

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Réponse envoyée le 24/11/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Mes collègues ont répondu et je viens surtout vous dire qu'il faut surtout que vous preniez soin de vous et apprendre à vivre pour vous en vous détachant et en déléguant les soins et la prise en charge à des professionnels

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Réponse envoyée le 01/12/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

bonjour Léo

Dans ce type de situation, mieux vaux s'adresser à des psychologues ou des psychothérapeutes

bonne journée

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Réponse envoyée le 03/12/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Leo,

Je suis d'accord avec ceux de mes collègues qui pensent qu'une psychothérapie serait opportune pour votre sœur, en restant en lien avec l'avis du psychiatre. Elle bénéficierait ainsi d'un espace où pouvoir laisser libre cours à sa parole, tout en essayant de comprendre l'origine de ce qui a pu causer sa souffrance.

Bonne chance

A.B.D.

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Réponse envoyée le 03/12/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Leo,

Je suis d'accord avec ceux de mes collègues qui pensent qu'une psychothérapie serait opportune pour votre sœur, mais en restant en lien avec l'avis du psychiatre. Elle bénéficierait ainsi d'un espace où pouvoir laisser libre cours à sa parole, tout en essayant de comprendre l'origine de ce qui a pu causer sa souffrance.

Bonne chance

A.B.D.

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Réponse envoyée le 04/12/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Léo,
Votre descriptif est vraiment très court. Si ni le psychiatre qui l'a traitée,
ni l'UNAFAM n'y sont parvenus à cette seconde c'est bien parceque ce style de cas est très complexe et très compliqué.
C'est la psychose qui amène à des délires ou la personne peut même en arriver malheureusement à des passages à l'acte concrets pour essayer de "sortir de la scène".
Cela bien sûr a des tenants et aboutissants, le délire est la manifestation concrète d'un inconscient en terrible souffrance.
Pour ma part , ayant été confrontée en mon expérience professionnelle à des personnes en situation de délire gravissimes , je pense et sais pertinemment que seule l'analyse peut trouver une porte de sortie honorable pour ces personnes en si grande
difficulté. Bien sûr le traitement médical psychiatrique ne doit en rien être stoppé.
Il y a un noyau synaptique , raison d'être du délire. Ne lachez pas votre soeur!
Je vous souhaite beaucoup de courage et une bonne journée malgré ce.
C.LeVern

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Réponse envoyée le 04/12/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Ce que vous décrivez là est un cercle totalement enfermant et douloureux pour tout le monde, votre soeur, vous-même et toute la famille ; il est extrêmement angoissant de savoir à l'avance que les mêmes causes produisent les mêmes effets et l'impuissance renforce ce sentiment douloureux ; c'est positif de votre part que de comprendre qu'obliger quelqu'un à prendre ses remèdes n'est pas une solution, d'ailleurs comment s'y prendre dans la pratique? En même temps, il nous semble nécessaire de poser des actes de sauvegarde envers les personnes que nous aimons, en même temps que nous ne savons que faire
Surmonter le délire n'est pas du ressort de ce qui peut être fait par la famille, c'est sûr, encourager votre soeur à poursuivre son traitement paraît plus "faisable" ; lorsqu'elle va bien et se trouve équilibrée dans sa vie sociale et familiale par ses remèdes, ne pourriez-vous tenter de comprendre avec elle, ce qui la pousse à arrêter son traitement ? Le sentiment de la "normalité" qu'elle éprouve alors, la pesanteur de dépendre de remèdes lui créent peut-être l'illusion et le désir de s'en passer? Ce qui la jette dans la répétition des crises à venir..
Il me semble qu'une thérapie centrée sur ce désir d'arrêter ce traitement serait nécessaire, en somme votre soeur n'a sans doute pas entièrement accepté d'être dépendante de son traitement malgré ses expériences répétées; elle ne peut ou ne veut pas entrer dans cette réalité-là qui est de fait tragique ; il y a lutte entre la liberté qui la mène à stopper ce qui la "sauve" et réalité incontournable de la maladie qui la plombe
Vous pouvez sûrement apporter du soutien, mais sans trop d'illusion, il ne faut pas non plus que vous passiez aussi sous le compresseur.
Je vous conseillerais donc d'essayer de la convaincre quand elle est "bien" de conserver cet état, malgré le poids des remèdes, et d'aller parler avec un psy sur une longue durée de son désir d'arrêter son traitement.

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Réponse envoyée le 28/12/2017 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Léo,
Je ne vais pas revenir sur les réponses de mes confrères qui en savent pour certains un peu plus en psychiatrie. Il doit vous falloir du courage pour continuer à vivre cette situation.
Votre sœur se sent persécutée depuis l' âge de 30 ans, qu' est-ce qui a bien pu lui arrivé, quel choc ou traumatisme à t-elle subie pour en arriver là. De quoi veux t-elle se souvenir en arrêtant son traitement, je poserai plutôt ce genre de questions, vous avez moins de contact et vous avez-vous était suivie, comment allez-vous et le reste de la famille ?
Cordialement
Claude.A

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