Logorrhée

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Consultation chez un psychologue Getty / KatarzynaBialasiewicz

La logorrhée est un flux de parole incessant. Il s’agit d’un symptôme fréquent dans la phase maniaque du trouble bipolaire ou dans l’aphasie de Wernicke. Cette forme de trouble du langage n’est pas toujours perçue par la personne elle-même, mais plutôt par son entourage ou l’interlocuteur. C’est le traitement de la cause qui permet de diminuer ce symptôme.

Qu’est-ce que la logorrhée ?

La logorrhée vient du grec « logo », qui signifie la « parole » et de « rheî », qui signifie « couler ». Il s’agit donc d’un torrent de parole qui ne s’arrête jamais (une « diarrhée verbale »). C’est un symptôme fréquemment rencontré en psychiatrie et en neurologie car il est présent dans différentes maladies :

  • le trouble bipolaire ;
  • la schizophrénie ;
  • l’aphasie de Wernicke ;
  • l’hydrocéphalie ;
  • la prise de psychotropes ou d’alcool ;
  • la maladie de Parkinson ;
  • le syndrome frontal ;
  • lors d’une exaltation émotionnelle et anxieuse ;
  • la démence ;
  • le retard mental.

Ce besoin constant de parler se traduit par un discours permanent, qui, d’après la cause, n’a pas toujours de sens. La personne ne peut pas s’arrêter et accélère son débit de parole. Parfois, la logorrhée traduit une tachypsychie (accélération des pensées) ou une désinhibition.

À noter : la plupart du temps, le discours évoque des banalités, sans cohérence claire.

Quels sont les symptômes de la logorrhée ?

Il est très facile de reconnaître une personne atteinte de logorrhée. Les symptômes apparaissent souvent en même temps que la maladie qui les cause :

  • Le discours est permanent, sans pause.
  • Il est riche en banalité, parfois même incohérent, passant du coq à l’âne.
  • Le dialogue est impossible. Il est très difficile de lui couper la parole ou de l'interrompre.
  • L'utilisation de jeux de mots ou de mots inventés (néologismes).

La personne atteinte de logorrhée ne se rend pas toujours compte de son trouble. Comme la plupart des causes la rendent anosognosique, c’est l’entourage qui se rend compte du symptôme. En fonction de la cause, elle sera donc transitoire ou permanente.

Bon à savoir : dans certains cas, la logorrhée s’accompagne d’une graphorrhée (flux d’écriture).

Que faire en cas de logorrhée ?

La logorrhée est un symptôme. Pour la traiter, il faut donc trouver la cause. Pour cela, il est conseillé de consulter un médecin dès l’apparition du symptôme.

Bon à savoir : le traitement sera alors différent selon qu’il s’agisse d’une démence, d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire.

Dans le cadre d’un trouble psychiatrique, des médicaments antipsychotiques ou anxiolytiques sont nécessaires, ainsi qu'un suivi régulier par un psychiatre. Dans le cas d’un trouble neurologique, la logorrhée est bien souvent chronique et ne peut être traitée complètement mais uniquement atténuée par les traitements.

À noter : les traitements orthophoniques ou la rééducation n’ont que peu d’efficacité sur la logorrhée. 

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